#11 : C’est pas juste, c’est trop cher !
Ne nous méprenons pas, j’A-DO-RE ma vie à Paris. C’est ma terre d’opportunités, l’endroit où tout est possible loin du ronron figé de la province.
Mais quand même, ça ne m’empêchera pas de taper du pied et de trouver que décidément, c’est pas juste que la vie coûte aussi cher à Paris !
Explications : pas plus tard que la semaine dernière, je profite d’un aller-retour du côté des Volcans d’Auvergne pour faire quelques courses en vue de recevoir des amis à Paris (je rentre à Paris taaard lundi soir et les amis arrivent tôôôt mardi matin, donc les courses ça ne peut être que lundi en province).
Je prends ceci-cela, de quoi les accueillir dignement. A vue d’œil, il y en a pour 15-20 euros dans le panier, jusqu’au moment où l’hôtesse de caisse annonce « Douze euros et des bananes, s’il vous-plaît. ». Couac !! Elle à dû oublier de scanner deux ou trois articles, je paye en deux temps trois mouvements (le temps que le lecteur de CB réfléchisse) et je décampe à toute allure, des fois qu’elle se rendrait compte de la supercherie !
C’est donc mon jour de chance, j’en suis persuadée ! Une fois assise dans la voiture, j’analyse mon ticket de caisse, brûlant de savoir quels aliments m'ont été gracieusement offerts par l’incompétence l’étourderie de ma caissière… Je me réjouis à l’avance à l’idée de les déguster avec une délectation toute particulière : c’est bien connu, c’est meilleur quand c’est gratuit !
Je lis, je relis mon ticket de caisse. Damned, c’est la cata ! Tous les articles sont soigneusement listés, aucun n’est passé à la trappe. Et d’un coup, c’est l’évidence, je me suis fourvoyée ! Romain s’empare du ticket et me fait profiter de son exceptionnelle mémoire des chiffres pour comparer les prix à ceux de notre Lec*** habituel. Il m’annonce la couleur d’une voix révoltée : le moindre article est trente centimes moins cher en province qu’à Paris !
Si quelqu'un veut inventer le supermarché de province qui livre la région parisienne, je suis cliente !!!