#5 : Dimanche à Paris, pas question de traîner à la maison en pantoufles !
Habiter dans la ville lumière, c’est une telle chance que nous avions pris début janvier une résolution pour en profiter au maximum : faire une découverte au moins tous les quinze jours. Pourquoi prendre une résolution ? Parce qu’entre le travail, les répétitions, les cours, le sport, nos emplois du temps se croisent et s’entrecroisent. Bilan des courses après quelques mois dans notre nouvelle vie : si nos vies sont trépidantes, elles n’en sont pas moins banales et profondément ancrées dans le quotidien. Et si on continue comme ça, Paris va nous passer sous le nez ! On va y vivre, certes, mais en passant à côté de sa richesse culturelle. Pas question ! En s’imposant au moins une découverte toutes les deux semaines, on va changer tout ça !
Faire une découverte c’est une chose, le tout c’est de savoir laquelle ! Nous voilà donc en train de débattre en ce début d’après-midi. Nous avions repéré le musée des arts forains dans le XIIème arrondissement (merci Maman), mais ce sera pour une autre fois : j’ai déjà photographié un manège la dernière fois à Cergy Pontoise, j’ai envie de faire autre chose. En deux temps trois mouvements, nous étalons sur la table basse le contenu d’une pochette. Elle contient tous nos bons plans, articles découpés dans les journaux gratuits qui poussent dans le métro, sorties originales glanées au gré des sites internet, spectacles à prix réduits… Il y a des balades dans des jardins, mais il fait un peu trop frais et pas assez soleil pour que ça me tente. Plein d’expos, mais aucune ne me fait envie. J’ai envie de me dépayser ! Tiens, l’aquarium de la Porte Dorée… Il y a en plus une expo sur les requins… pourquoi pas. Hé !!! Je brandis un article : une expo sur Matisse et Rodin ! Depuis le temps qu’on voulait y aller, je pensais que c’était fini… non, jusqu’au 28 février. Ni une ni deux, j’allume l’ordinateur pour faire mes repérages. C’est la cour des miracles : le musée Rodin se trouve être situé sur la ligne 13… Notre ligne !
Il est 13h30, si on se dépêche on pourrait arriver et avoir nos places avant quinze heures pour faire la visite avec le conférencier. Branle-bas de combat ! Brossage de dents, préparation de l’appareil photo, épuration du sac à main (pas besoin de traîner mes textes au musée). On dévale l’escalier à toute vitesse, et hop, direction le métro. On descend à Varennes, c’est juste à côté de l’hôtel des Invalides ! La vue est dégagée, j’aime ça… Le musée Rodin se trouve être un hôtel particulier agrémenté d’un jardin, ça commence bien. Après un peu d’attente pour atteindre les caisses, on achète le billet de Romain (moi j’entre gratuitement, c’est encore plus plaisant !). On laisse tomber le conférencier, c'est 6 euros de plus. On se débrouillera avec notre sensibilité pour interpréter les oeuvres
Direction l’expo temporaire Matisse/Rodin avant qu’il n’y ait trop de monde. un peu d’attente sous un auvent, j’en profite pour immortaliser Romain et sa nouvelle écharpe. Malheureusement on ne peut pas prendre de photos pour les expos temporaires, snif ! Il y a pourtant des dessins de Rodin et Matisse qui valent le détour ! Beaucoup de sculptures de Matisse, des études sur la danse par Rodin, j’aurais tellement voulu les photographier argh… Tant pis, il n’y en aura que pour nos yeux.
Le musée Rodin se trouve dans le bâtiment principal, c’est l’occasion de passer dans la cour et d’admirer le Penseur (de Rodin, évidemment !), qui pense sur fond de tour Eiffel. Ah, la magie parisienne, c’est d’apercevoir un bout de Tour Eiffel quand on ne s’y attend pas. On a aussi une jolie vue sur l’Eglise du Dôme, que de dorures !
Une fois dans le musée Rodin, on peut enfin prendre des photos ! Je ne résiste pas à shooter L’Homme qui marche et son mouvement entraînant. Une salle est dédiée à Camille Claudel, où nous pouvons comparer La Jeune Fille à la Gerbe exécutée par Claudel, à la Galatée de Rodin qui semble s’être inspirée de son élève et maîtresse.
17h30, la visite est terminée. Le jardin est fermé, tant pis, on reviendra une autre fois. J’ai du Rodin plein la tête, je flotte au dessus de ses sculptures, ça tourbillonne dans ma tête. A la sortie du musée, je colle mon sticker « entrée gratuite » sur une gouttière, je suis loin d’être la première ! On en retrouve même deux sur la signalétique du métro. Vous les voyez ?
N’empêche, on n’a pas envie de rentrer. L’esplanade des Invalides m’intrigue, on décide d’aller y faire un tour.
De fil en aiguille, on s’éloigne inexorablement de notre station de métro : méditation sur le pont Alexandre III en regardant la Seine. le jour baisse peu à peu.
Coup d’œil sur le Grand Palais avec ses verrières, et son pendant le Petit Palais qui, curieusement, n’a pas l’air plus petit ! Il va falloir se renseigner pour lever ce mystère ! Une fois sur l’avenue des Champs Elysées nous sommes grisés, un petit détour à la librairie du théâtre du rond point mais ils ferment un quart d’heure après notre arrivée, je repars bredouille. On remonte les Champs Elysées jusqu’à la maison Ladurée ! On s’offre le luxe d’un gros macaron au chocolat chacun, un pur délice ! On le déguste sur place, savourant son moelleux et son goût unique en regardant l’Arc de Triomphe… On est parisiens !
il commence à faire froid, métro, maison, le sourire aux lèvres.