#8 : Albert Kahn
Depuis quelques jours, le printemps a bouté l’hiver hors de Paris et règne en maître sur la capitale. Dehors, c’est lunettes de soleil et vêtements légers, et dans l’appartement toutes les fenêtres sont ouvertes, l’air circule librement, le soleil pénètre dans toutes les pièces, et nos envies de balades se réveillent ! Ben oui, l’hiver on est beaucoup plus branchés expos, théâtre et ciné ; puisque j’ai développé depuis quelques années ce qu’on pourrait nommer une allergie au froid. Allergie qui entraîne chez moi une incontestable tendance à passer d’un lieu chauffé à un autre lieu chauffé le plus vite possible, et il aura beau faire soleil dehors, quand je me promène dans le froid, eh bien je ne pense qu’aux frissons qui me parcourent, et ce même si je suis bien couverte.
Bref, revenons à cette ambiance printanière qui déferle sur la région à ma plus grande satisfaction. Il fait beau, c’est une certitude, et c’est aussi une chance car j’ai cette semaine mon premier week-end de deux jours depuis, disons… quelques millénaires semaines. Comment profiter au maximum de ce dimanche après-midi ?
En allant au musée Albert Kahn à Boulogne-Billancourt !
Musée ? « Qu’est-ce qu’elle raconte, elle nous parlait du beau temps et maintenant elle veut s’enfermer dans un musée ? », vous dites-vous, bien calée derrière votre écran. Eh bien non, si le musée Albert Kahn est un lieu d’exposition, il est aussi doté de magnifiques jardins aux noms évocateurs : Forêt bleue, Jardin japonais, Jardin anglais, Forêt dorée, Marais… Tout ça dans un seul endroit, quel bonheur ! Et puis si le temps se couvre, nous ferons les expos qui sont sur place
Appareil photo en main et pass navigo dans le sac à main, nous parcourons trois lignes de métro. Je constate que les parisiens sont méfiants envers le ciel : ils ont tous emmené comme moi une petite veste au cas où… Mais pas de mauvaise surprise aujourd’hui, les vestes resteront accrochées aux bras de leurs propriétaires. C'est parti pour la visite ?
Nous commençons par le jardin français avec son verger-roseraie. Aujourd'hui il ne paye pas de mine bien qu'il soit agréable d'y déambuler, mais il paraît qu'il est magnifique au mois de juin lorsque les tonnelles sont couvertes de roses.
Je suis littéralement tombée amoureuse de la serre du palmarium : cette armature blanche au milieu de toute cette verdure, it’s so romantic ! Je m'imagine en train d'y déguster une tasse de thé, installée au milieu de plantes luxuriantes... Tiens, c'est décidé, j'en mettrai une dans mon jardin plus tard !
La nature est en fleur et l’occasion est trop belle pour la laisser passer : je n’ai pas pu m’empêcher de photographier toutes sortes de fleurs magnifiques et chatoyantes. Le tout en prenant aussi des photos de paysage ou des portraits, ce qui m’oblige à changer l’objectif de l’appareil toutes les 15 secondes. C'est pas grave, je suis là pour ça ! Prendre l'air et prendre des photos, et surtout prendre mon temps, pour une fois.
Au fil des pas et des photos, nous nous retrouvons dans la forêt bleue. Bleue car elle est essentiellement peuplée de cèdres de l'Atlas et d'épicéas du Colorado. Le parc regorge d'endroits intimes où l'on peut s'asseoir cinq minutes sur un banc pour profiter de la quiétude des lieux...
Marchant au hasard des sentiers qui parsèment le Marais et la Forêt vosgienne, nous pourrions nous croire en plein nature. Une nature savamment maîtrisée pour mettre en valeur sa beauté.
Pendant que je prends des photos à tout va, Romain médite sur sa bague retrouvée
Est-ce le charme des lieux ? A la sortie de la forêt, notre imagination galope : Et s'il l'océan se cachait derrière la claie qui fait office de clôture ? Cet endroit nous rappelle furieusement nos week-end à la mer, et je ne serais presque pas étonnée de voir passer un surfeur avec sa planche sous le bras !
Changement de cap, à nous l'exploration du jardin anglais ! Si la forêt était agréable pour la fraîcheur de ses sentiers, le jardin anglais est un havre de verdure où l'on a forcément envie d'installer une petite table et des chaises.
Admirez mes p'tits pieds fleuris (pour la modique somme de 13 euros), ne sont-ils pas dans le ton ?
Un endroit tellement charmant qu'il a été prétexte à une série de portraits. Rassurez-vous, je n'en mets que deux !
Nous en étions là lorsque le gardien est passé : « On ferme Messieurs dames !». Pas si vite, on n'a pas eu le temps de visiter les jardins japonais !!! Tant mieux, ça nous fera un prétexte pour revenir
A bientôt...