J+2 : A l’attaque !
Lundi matin, 7h00. Après une nuit d’orage, le réveil sonne. J’ouvre un œil au son des vagues, puis le deuxième. Il me semble qu’il y a quelque chose d’intéressant aujourd’hui… Mais oui ! C’est le grand jour ! Je me lève en fanfare, ta-tsoin ta-tsoin ! Ouverture des rideaux, gloups : la météo n’est pas à la mesure de mon humeur. Il pleut, il pleut, il pleut.
Exit le tailleur de business woman, il va falloir se protéger des gouttes. Ca ne m’empêchera pas de dégainer mon superbe fourre-tout siglé Oilily, pratique à souhait et anti-grisaille.
Une heure plus tard, nous investissons la gare du RER. Ouch, les abonnements à la semaine ne sont pas donnés, mais nous voilà équipés d’une carte magique pour circuler sur la ligne C.
Assise dans la partie haute du wagon, j’observe les rangées de sièges marron, les plateformes pour poser les bagages, les portes automatiques qui se ferment après un bip strident. Je prends conscience de l’instant présent (attitude tirée de la méditation, très à la mode dans les magazines en ce moment) : je suis dans le RER. Je suis ENFIN dans le RER ! Après des mois à penser chaque jour au moment où je ferai un grand pas vers Paris, me voilà en plein dedans ! Je fais un grand sourire à Romain qui essaie de joindre des agents immobiliers encore au lit en ce lundi matin. Qu’à cela ne tienne, nous avons déjà des rendez-vous de prévus pour aujourd’hui, no stress !
Arrivés dans la capitale, il s’avère que nos cartes hebdomadaires sont en fait des Pass Navigo nous permettant d’utiliser librement toutes les lignes de transports en commun. Ô, joie ! Pas un radis de plus à dépenser pour se déplacer, nous allons user et abuser de nos précieux sésames !
…
Neuf heures, six lignes de métro et de nombreux kilomètres parcourus à pied plus tard, nous retrouvons avec plaisir les sièges de notre ligne C pour un retour au bercail.
Bilan des courses : nous avons découvert Clichy, dont la mairie est dotée d’un joli petit parc où nous avons mangé (debout, les bancs étaient mouillés), après avoir visité un F1 avec cave et parking couvert (ô miracle), mais orienté plein Nord (ô arnaque). Heureusement que j’ai pensé à sortir ma boussole, sans quoi j’aurais pu abandonner l’idée de voir le moindre rayon de soleil caresser mes plantes vertes !
La Marie de Clichy...
Le prochain rendez-vous n’étant prévu qu’en fin d’après-midi, nous avons organisé un squat dans la gare de Saint Lazare (pluie oblige) afin de faire le point sur les annonces et passer quelques coups de fil. A ce propos, rien de plus simple que d’entendre clairement son interlocuteur au téléphone dans le brouhaha des trains et des voyageurs !
Deux photomatons au passage pour les Pass Navigo, et haut les cœurs ! direction la ligne 8 et Alfortville, qui se révèle être un endroit plus sympathique à mon goût que Clichy. Mais déception sur l’appartement : si on peut brancher un lave-linge dans la salle d’eau, la cuisine consiste en revanche en un recoin dans la pièce principale…. Adieu veaux, vaches… Heu pardon, adieu congélateur, cuisinière à gaz, placards et bons petits plats équilibrés. Ajoutez à cela une magnifique ligne SNCF qui passe juste sous les fenêtres, et l’appartement aura beau être orienté plein Sud, il ne sera pas si intéressant que ça ! Ce sera donc sûrement un « non » de notre part, malgré le dossier complet que nous remettons à l’agent immobilier, qui le juge plus-que-parfait et nous place favoris dans la course à la signature du bail.
Nous regagnons le RER fourbus mais pas découragés : vivement demain !